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Un Poilu de la forêt d'Argonne, Ernest Deliège

Le livre d'histoire
(Code: LivPoil)
En Stock
Un Poilu de la forêt d'Argonne
Ernest Deliège
Réédition de l'ouvrage de 1916
Le Livre d'Histoire 2010
280 pages, 14 * 20
36,51 €
400g
 Quand des milliers de poilus arrivèrent dans le coquet village de Florent, au cœur de la forêt d'Argonne, les habitations existantes se révélèrent rapidement insuffisantes. Les abris complémentaires nécessaires purent être construits à la hâte, grâce à la profusion de matières premières. Le contraste était grand entre l'exploitation forestière en temps de guerre, par des centaines de gardes provenant des diverses régions sylvestres de la France, et celle que la population de l'Argonne, formée surtout d'ouvriers bûcherons, équarrisseurs, scieurs, fendeurs et charbonniers, effectuait en temps de paix. Puis, le cantonnement à peine terminé, les hommes reçurent l'ordre de se rendre dans les tranchées. Le sergent Gérin, héros du récit, fit ainsi pénétrer sa section dans la tranchée de repos où les hommes rangèrent leur matériel, en attendant le moment tout proche de commencer un genre de lutte qu'ils ne connaissaient pas encore. Le cimetière de La Chalade, attenant à l'église, ne put bientôt plus accueillir de sépultures. Fondée en 1120 par Robert et Ricuin de Saint-Vanne, au milieu des marécages de la forêt de Biesme, l'abbaye devint rapidement prospère, mais son église ne fut jamais achevée, l'abbé dom Thibault refusant, dit la légende, de pactiser avec le diable, qui, par vengeance, rendit inexploitable la pierre des carrières alentour. En temps de paix, les légendes et les événements du village se racontaient lors des longues veillées : durant les cavées, pour les femmes qui se rassemblaient pour filer la toile des trousseaux et dans les brandvineries pour les hommes, durant la distillation du kirsch et de l'eau-de-vie. La région connut des heures mémorables. Louis XVI reprit le chemin des Tuileries, à Varennes, sous les acclamations de « Vive le roi ! Vive la Nation ! » Le 20 septembre 1792, le général Kellerman « marqua le commencement d'une ère nouvelle dans l'histoire du monde » à Valmy, où son cœur repose au milieu des braves morts pour la France. La gorge de Saint-Rouin qui accueillait en temps de paix une fête sylvestre très courue, fut transformée en poste sanitaire : la petite chapelle fut remplie de lits pour les soldats convalescents ; les allées bordées de sapins accueillirent les malades contagieux ; à l'extrémité du potager fut construite une salle de douche ; et la source dite miraculeuse, sur laquelle avaient été fondés tant d'espoirs de jeunes amoureux, fut interdite.