Le douloureux parcours d’une « franco-allemande »
C’est au cinquantième anniversaire de la Libération que l’auteur décide d’ouvrir la porte de son passé. C’est à Givet dans les Ardennes que Nicole a vécu durant vingt et un an auprès de son « père », sa mère et ses « frères et sœurs ».Humiliée, bafouée, considérée comme la bâtarde, l’attardée mentale... par sa mère, Nicole quitte la maison le jour de ses vingt et un an : elle demande ses papiers.
- Je n’ai plus rien te concernant, lui dit sa mère.
1968. Nicole fera quinze jours de prison, l’identité qu’elle décline au CRS ne figure pas sur les fichiers. Le choc! à sa sortie de prison, Nicole apprend qu’elle est franco-allemande. Elle n’est pas née à Bordeaux mais en Allemagne de l’Est, son père n’est pas français mais allemand...Un an suffira à Nicole pour reconstituer le puzzle de sa chienne de vie, comme elle dit.
Elle a aujourd’hui cinquante ans, si on lui parle de son parcours, elle ne le comprend toujours pas.
Vivre pour vivre, vivre parce qu’elle ne peut pas faire autrement. Nicole n’en veut à personne, une mère reste une mère.
L’auteur de ce récit troublant ne désespère pas voir un jour sa vie se dérouler sur un écran.
