Le terroir de Montcy, situé sur les contreforts méridionaux du vieux massif ardennais, s'élève jusqu'à 276 m d'altitude, aux Wèbes. Le village, niché au cœur d'un méandre mosan, est quand même perché au sommet d'un plateau, à 160 m. La roche schisteuse aux reflets mauve retient, comme en écho, le souvenir des pans de bruyère et de genêts qui la jalonnaient autrefois. Les géologues chevronnés classent dans la période du dévonien inférieur, et même plus précisément dans le Lochkovien, les rudes strates du contrefort du vieux massif ardennais. Quant aux bois des Wèbes, ils ont la particularité d'appartenir au Praguien, les avertis comprendront ainsi les multiples facettes qu'offre au paysage montcéen une flore, une végétation, friande de son sol rude. Des eaux claires, pures et jaillissantes ont façonné, durant des millions d'années, le terrain de Montcy. L'érosion des rus du Woiridon, du Soiru, du Prince a sculpté un décor aux innombrables cachettes, terrains de jeux de générations successives de Montcéens. Les premiers d'entre eux ont dû essarter, probablement au XIIIe siècle, le versant de l'adret, s'acharnant à apprivoiser des lopins de terre cultivable.
Cet ouvrage s'adresse d'abord aux anciens qui glaneront ici ou là un nom oublié, la photo d'un décor perdu, la mémoire des petits métiers. Cet ouvrage est destiné aux jeunes : ils comprendront que de solides fondations sont le terreau fertile où construire son avenir. Enfin cet ouvrage s'adresse à tous les Montcéens de souche, de cœur ou d'adoption, curieux d'éveiller leur regard à une autre approche, soucieux de transmettre, heureux d'accueillir. Ensemble, parcourons Montcy...