Mary HERRMA a gardé de l'Ardenne natale le goût du mystère et de l'étrange, que ses voyages à travers le monde et les livres n'ont fait que renforcer. C'est ce penchant au rêve qu'elle exprime dans des nouvelles où le fantastique, qui se veut initiateur, retrouve les antiques figures de l'ésotérisme.
« On ne peut regarder fixement le soleil ni la mort ». Mary HERRMA, elle, dans Les Cris de l'Abîme, veut les regarder en face. L'abîme du mystère, l'abîme de l'au-delà s'entrouvre dans les hurlements de cette œuvre aussi dure qu'un tête-à-tête avec la Mort, qui s'y montre tour à tour séduisante, irrésistible, grotesque, dangereuse, sous son vrai visage enfin. Ouvrir ce livre, c'est ouvrir une porte interdite au royaume souterrain, c'est descendre dans les profondeurs de l'âme humaine et de l'astral, c'est partir du monde familier des gestes de chaque jour pour aboutir au cœur du fantastique. Ouvrir ce livre, c'est accepter un rendez-vous avec la Mort.