Des élèves qui n'ont plus une attitude d'élèves. Des professeurs désemparés par la complexité des situations quotidiennes. Des parents qui oublient leur rôle essentiel. Une administration en conflit de pouvoir avec le corps enseignant...
L'auteur analyse les raisons de l'échec du collège unique, en chantier depuis plus de 30 ans et assommé de réformes dérisoires.
L'école, citadelle autrefois protégée, est maintenant ouverte à tous les vents. Mettre l'enfant au centre, ouvrir sur le monde, faire participer les familles et suspecter l'enseignant d'archaïsme, autant de raisons de distraire l'élève de sa tâche essentielle: comprendre, apprendre et réfléchir pour pouvoir plus tard s'insérer et s'épanouir en tant que citoyen autonome et cultivé.
Les réformes proposées hier et aujourd'hui ne vont pas dans le sens d'une refondation. Au contraire, elles accentuent une politique d'égalitarisme formel qui est un nivellement par le bas. Faut-il se résigner à une privatisation déguisée au profit de ceux qui ont pour leurs enfants des ambitions et des moyens ?
Les tragiques événements de 2015, à l'origine d'un sursaut citoyen, amèneront-ils les décideurs à prendre en compte la réalité ?