Fâché avec l'école, chassé par son employeur, Fabien traîne par les campagnes et va son chemin calamiteux comme porté par la certitude que ce dernier le mènera vers quelque lumière. Il apprivoise un loup blessé, recueille un chat, rencontre une fille frappée d’un mal étrange puis une autre, sauvageonne dans l’âme, qui lui paraît tout autant inaccessible.
Seul sous le ciel, il lance aux nuages sa chanson sans queue ni tête, dans l’attente d’une improbable réponse - jusqu’au jour où, par-delà les champs et les bois, lui parvient l’écho d’un hurlement...
De tous les grands romans de Dhôtel (avec Le Pays où l'on n 'arrive jamais - et à la même altitude), le plus intimement accordé à cette sauvagerie secrète en nous qui refuse de tourner le dos à l'enfance.
ANDRÉ DHÔTEL (1900-1991): «Méfiez-vous de Dhôtel, aimait à dire Henri Thomas, méfiez-vous de sa redoutable simplicité. » Est-ce à force de se méfier qu’on l’a oublié? Jean Paulhan, qui fut son éditeur, assurait que la postérité, malgré ses célèbres caprices, rangerait un jour les livres de Dhôtel au seul rang qu’ils méritaient: le premier.