Plus littéraire qu'historique, davantage récit de la grandeur et de l'horreur, L 'Enfant jeté aux bêtes, écrit plus de quinze ans après, n'est pas seulement des « mémoires de guerre », mais un livre d'écrivain, teinté de juvénilité et de désespérance. C'est Georges Duhamel qui trouve le titre, dans une lettre adressée à Jean-Paul Vaillant, où il écrit : « C'est un livre loyal, généreux, humain… Rien à voir avec un carnet de route en style télégraphique. Il faut que, pour durer, l'œuvre soit d'abord une œuvre d'art. »