L'histoire de Stenay est importante, en raison de sa situation de ville frontière sur la Meuse, et difficil à recomposer parce que ses archives ont longtemps été dispersées et peu accessibles.
Stetinacum, favorisée par sa situation dans une zone voisine des Rèmes, peuple gaulois favorable aux Romains, fut totalement détruite vers 275 par les Francs et les Allamans à l'époque gallo-romaine, après deux siècles de paix et de prospérité.
Stenay est rattachée à la France le 7 avril 1641. Le duc de Lorraine fait la paix. Condé, vainqueur de Rocroi, obtient que Stenay fasse partie de la Champagne qui lui a été donnée en récompense de ses exploits. Il entre solennellement dans la ville le 17 juillet 1643. En décembre 1648, il lui est fait donation de tout le Clermontois. Mais Stenay devient le siège des Frondeurs qui y préparent la guerre civile. Aussi en 1654, la ville est-elle assiégée pendant quarante-sept jours. La population quitte une ville mutilée.
On ne peut évoquer le passé de Stenay sans parler du roi Dagobert II, petit-fils du premier de ce nom, qui fut assassiné à 4 km de la ville où il avait sa résidence. Des personnages pittoresques comme Etienne Radet et Etienne Thiéry ont également laissé des traces. Le premier se vit confier en 1800 la réorganisation de la gendarmerie en France et à l'étranger. Le second. brillant militaire, deviendra par son mariage, le riche comte de la Marck.
L'abbé Vigneron promène avec bonheur le lecteur à travers le temps, en lui rappelant les principaux événements qui ont forgé l'âme de la ville qu'il aimait tant