Aujourd’hui, on associe volontiers le nom d’Arthur Rimbaud à Charleville et au musée du Vieux Moulin. Et pourtant, cette évidence n’en est pas une. Longtemps, le poète a été persona non grata dans sa ville. Alors qu’il a très tôt été célébré à Paris, Rimbaud n’a eu le droit à un musée dans sa ville natale qu’en 1954, grâce à la persévérance d’Ardennais, qu’ils soient amis de la première heure ou nouveaux convertis. De nos jours, l’ombre de l’homme aux semelles de vent est partout dans la ville. A Arthur le voyou a succédé le culte de Rimbaud. Quant au musée qui porte son nom, il a rouvert ses portes en juin 2015, après une transformation profonde qui aura duré un an et demi. L’occasion était donc toute trouvée pour retracer l’histoire de ce musée qui est un épisode de plus dans l’odyssée Rimbaud.