Belleville-sur-Bar, ce petit coin méconnu et perdu au fin fond de l'Argonne, se trouve pourtant au cœur d'une extraordinaire aventure humaine qui dure depuis plus de 80 ans.
C'est l'histoire d'un département qui, pour contrer les terribles ravages de la tuberculose qui continuaient de sévir plusieurs années après la Première Guerre mondiale, projette de créer pour ses enfants un endroit où ils pourront se reconstruire, récupérer des forces, rire et chanter de nouveau. C'est ainsi que s'est ouvert, le 6 avril 1932, le préventorium de Belleville-sur-Bar.
C'est aussi l'histoire d'hommes et de femmes qui ont su, au fil du temps, faire évoluer cet établissement pour l'adapter aux besoins nouveaux, le développer, propager son action au niveau du département pour en faire une structure solide, polyvalente afin de répondre de la meilleure façon possible aux besoins des personnes qu'elle accompagne.
C'est bien cette histoire qui est ici relatée, des prémices du projet d'origine en 1926 à la diversification du dispositif d'accueil, en passant par le préventorium, l'aérium créé par Charles Fortier et Andrée Vienot, puis le Centre départemental de l'enfance incluant un institut médico-pédagogique suivi d'un institut médico-éducatif avec la création des ateliers professionnels... pour arriver aujourd'hui à un dispositif multidimensionnel couvrant une vaste population de personnes en difficulté avec des structures délocalisées aux quatre coins du département.
Une bien belle histoire en somme qui méritait d'être racontée pour que longtemps encore on se souvienne car, comme le disait si subtilement George Sand, « le souvenir est le parfum de l'âme ».
Béatrice Verney a travaillé à Belleville-sur Bar de 1967 à 1981. Elle s'y est mariée, y a eu ses enfants et a fait sa formation d'éducatrice spécialisée à Reims. Après avoir effectué deux années au foyer éducatif « La Famille » alors situé au Fond de Givonne, elle est partie s'installer en Loire-Atlantique. Là, elle a exercé dans plusieurs établissements notamment au Centre de rééducation fonctionnelle de Pen Bron à La Turballe, où elle a entrepris une formation de directeur d'établissement médico-social à Rennes où elle a obtenu le CAFDES. Après deux ans à la direction du Foyer Paul Cadot à Orléans, elle est revenue au Croisic où elle a pris la responsabilité du Centre Saint-Jean de Dieu (MAS, FAM, foyer de vie).
Arrivée en retraite, elle a entrepris d'écrire l'histoire de l'établissement du Croisic, puis l'histoire du Croisic de la Préhistoire à nos jours. Elle a poursuivi par trois livres policiers historiques (1770-1774) en presqu'ile guérandaise.
Et c'est en 2016, qu'elle s'est lancée dans l'écriture d'un ouvrage qui la transportait près de 50 ans en arrière : la magnifique histoire de l'établissement de Belleville-sur-Bar.
